A toute les femmes

Certains séduisent avec un sourire ou des fleurs,
Mais moi c'est avec ma plume que je touche leur coeurs. 

Les poèmes ne décrivent pas la femme,
Car la femme serait en elle même tout un poème.
Elle serait un mot que je coucherai sur le papier. 
De ma plume d'oie, lentement je l'allongerai. 
Je roulerai les "r", je creuserai les "v" 
Et avec larmes qui coulent de ses yeux, j'écrirai. 

Le regard assassin de cette académie: 
Deux pierres d'étoiles montées par un grand orfèvre, 
Me fais perdre tout sens et d'être j'oublie. 
Et j'abîmes dans la gorge de son bûcher funèbre
Comme un petit garçon perdu dans la forêt, 
Je m'égard dans les mots qui la compose, troublé. 

L'envie me prend de l'embraser et de l'habiter
Depuis que j'ai goûté à ses ardents baisers.
L'effacer de ma mémoire serait impensable, 
De ses belles paroles, je suis insatiable. 
Elle chante, j'écris 
Elle danse, je vie. 
Et quand comme la pluie elle pleure, je meurt. 
Et quand comme la flame elle meurt, je pleurs. 

1er Février 2001.